Aujourd'hui, c'est NOTRE journée ! Ou plutôt, la journée de NOS DROITS !
Oui, parce que le 8 mars n'est pas la journée de la femme, mais bien la journée des droits de la femme.
Le droit dont nous parlons le plus depuis ces derniers temps, c'est bien sûr le droit à l'avortement. Un droit qui nous a longtemps été refusé, sous des prétextes idéologiques et, soi-disant, « pro-vie ». Mais refuser aux femmes le droit d'avorter, n'est-ce pas être contre la vie de mères-par-contrainte ? N'est-ce pas leur refuser le droit de vivre l'existence qu'elle souhaite ? N'est-ce pas les contraindre à arrêter de vivre, même si leur cœur bat encore dans leur poitrine ?
Cette semaine, une grande victoire féministe a eu lieu : la constitutionnalisation de la liberté d'avorter. La liberté, et non le droit. Quelle est la différence ? Et bien nul ne peut désormais refuser à quiconque la liberté de mettre fin à une grossesse, quelle qu'en soit la raison.
Et pourtant, malgré cette immense victoire, cette liberté d'accès peut encore être enrayée. Par une culpabilisation qui ne devrait jamais avoir lieu d'être, par les déserts médicaux...
Sans oublier un point chagrinant... cette même semaine, un parquet a décidé de proposer la reconnaissance de la personnalité juridique d'un enfant à naître. Or, l'absence de personnalité juridique d'un embryon, d'un fœtus, est l'un des éléments essentiels à la protection du droit d'avortement. Nul ne remet en doute l'attachement et l'amour de futures parents envers un enfant à naître. En revanche, lui reconnaître une personnalité juridique, c'est remettre une nouvelle fois en cause le droit d'avortement. Et pas sa liberté. Et oui. Ce sont deux choses différentes.
Il n'empêche que c'est une immense victoire féministe, près de 50 ans après que le droit d'avortement ait (enfin) été légalisée ! Un pas de plus vers notre liberté à toute.
Il y a encore beaucoup de chemin à faire. Un jour, peut-être, serons-nous considérées et traitées comme les égales des hommes. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas.
Mais ça viendra.
PS: toutes les œuvres sont issues du calendrier féministe 2024 établi par le CIDFF